L'Iram soutient l'appel à une Année internationale des parcours et des pasteurs

Actu de l'Iram

Aux côtés d'Acting for Life, d'AVSF, du Gret, et d'Inter-réseaux, l’Iram a fait part de son soutien au gouvernement de la Mongolie dans son appel à une Année Internationale des Parcours et des Pasteurs.

Le pastoralisme est le principal moyen de subsistance dans de nombreuses régions du monde, notamment les zones arides et montagneuses, où d’autres formes de pratiques agricoles sont impossibles. Il repose à ce titre sur un savoir faire spécifique ancré dans un capital social exceptionnel par lesquels les familles pastorales contribuent à la valorisation de très vastes espaces en contribuant à la gestion durable d’écosystèmes aléatoires et sensibles. Dans de tels territoires aux capacités agricoles limitées, le pastoralisme constitue le principal moteur de l’économie locale et régionale en assurant l’alimentation des familles, les revenus et emplois des communautés pastorales, mais aussi des espaces des zones agricoles parcourus par la transhumance, jusqu’aux centres urbains et les régions côtières et qui bénéficient du commerce régional et des produits issus des filières pastorales. Le pastoralisme constitue  également un des modes d’élevage d’herbivores le plus en phase avec les enjeux de préservation des écosystèmes, de séquestration du carbone, de préservation de la biodiversité et d’adaptation aux changements climatiques.

Néanmoins, malgré les nombreux bénéfices du pastoralisme, reconnus par plusieurs engagements politiques d’envergure dans la décennie écoulée, les familles pastorales font face à des défis importants qui menacent leurs modes de vie. Elles souffrent de marginalisation socio-culturelle, politique et environnementale, d’exclusion du dialogue politique, de conditions inéquitables pour l’accès au marché, de niveaux d’investissement trop faibles, ce qui se traduit par un accès limité aux services et aux infrastructures de base. Elles subissent les effets de politiques défavorables qui conduisent à  une insécurité foncière croissante, à de nombreuses entraves à la mobilité, à la remise en cause des alliances et des échanges économiques porteurs de lien social entre communautés. Dans certains espaces les sociétés pastorales sont aussi parmi les premières victimes des crises sécuritaires qui mettent à mal leur économie et leur identité.

Une année internationale permettrait de valoriser les rôles essentiels des pasteurs et des écosystèmes pastoraux et aiderait les organisations pastorales et leurs partenaires dans leurs démarches de dialogue avec les Etats du Nord et du Sud pour mettre en place des politiques publiques véritablement en phase avec ces réalités.

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