Agriculture irriguée

L’irrigation se place au cœur de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. C’est aussi une activité économique nécessaire à la vie de nombreux ruraux. Les interventions de l’Iram visent le développement d’une agriculture irriguée à la fois productive et durable, en se fondant sur le renforcement des capacités des parties prenantes, la gestion durable des ressources naturelles, le développement de filières de commercialisation et l'élaboration de politiques agricoles pertinentes.

L’irrigation pour une agriculture durable dans les pays du Sud

L’agriculture irriguée permet de maîtriser l’eau dans des zones confrontées aux aléas pluviométriques. Elle améliore considérablement la productivité du travail et de la terre, ce qui contribue à la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté et, in fine, à un développement social et économique local et régional.

L’agriculture irriguée doit relever d’importants défis à différents niveaux :

  • Le contexte socio-économique de la production : politiques d’accès au foncier, à l’eau et au crédit souvent défaillantes, secteur privé insuffisamment développé, services aux irrigants peu développés, filières structurées de manière souvent hétérogène.
  • Les infrastructures hydrauliques : insuffisance du financement des infrastructures et de leur maintenance — nécessitant de lourds investissements —, difficultés liées au foncier (règle d’attribution des parcelles, morcellement des exploitations), associations d’usagers de l’eau possèdent souvent peu de compétences techniques et institutionnelles.
  • Les activités agricoles irriguées : faible superficie (souvent en-deçà du seuil de rentabilité) liée à un morcellement de plus en plus important.
  • Environnement : fragilisation des bassins versants (déforestation, érosion), prélèvements d’eau excessifs, salinisation des sols, concurrence avec l'eau potable pour les pôles urbains, etc.

En outre, l’irrigation peut avoir des impacts potentiellement négatifs liés à l’intensification des systèmes de production qui va de pair avec elle, et qu’il convient d’anticiper, notamment sur la santé humaine et l’environnement (utilisation mal contrôlée des pesticides par exemple).

La démarche de l’Iram

Dans la perspective d’une agriculture irriguée durable, l’Iram intervient en appui conseil et en accompagnement sur différents leviers d’actions :

  • Le renforcement des capacités des acteurs :
    • organisations paysannes : gestion des infrastructures d'irrigation et des filières prenant en compte les pratiques existantes et la responsabilisation des acteurs ;
    • acteurs intermédiaires entre État et producteurs (dispositifs de services aux irrigants) ;
    • maîtrises d’ouvrage publiques (ministères techniques, sociétés d’aménagement, collectivités territoriales).
  • La gestion durable des ressources naturelles — eau, foncier, bassins versants — en accompagnant les instances de concertation entre usagers, pour la mise en œuvre de solution pérenne.
  • Le développement des filières de commercialisation à travers l'apprentissage de l'analyse économique, la mise en place de systèmes d'information et l'appui aux transactions entre acteurs tout au long de la filière.
  • L'élaboration de politiques agricoles favorables au développement des productions irriguées.