L’insertion socioprofessionnelle et la formation des jeunes sont devenues des enjeux mondiaux majeurs. Les risques associés à l’explosion du chômage des jeunes imposent d’agir sans tarder, notamment dans les pays du Sud. En effet, il est difficile de faire face au nombre croissant de jeunes sur le marché du travail. Trouver un emploi reste difficile pour un jeune, même qualifié ou diplômé.
Sur le continent africain , 25 millions de jeunes arrivent chaque année sur le marché du travail (32 millions par an sont prévus en 2030 selon les Nations Unies !). Si la jeunesse est la richesse de ce continent — avec un nombre d’actifs qui comptera 330 millions de jeunes de plus en 2030 —, elle représente aussi un défi de taille en matière d’éducation et d’insertion de ces jeunes, notamment dans les zones rurales… En effet, le secteur agricole — qui emploie jusqu’à 60 % de la population dans la majorité des pays d’Afrique subsaharienne, voire 75 % au Sahel — aura du mal à « absorber » ces millions de jeunes. Sont mis en cause le morcellement important des exploitations lié à la pression démographique ainsi que le désintérêt de nombreux jeunes pour l’activité agricole, faute de rémunérations décentes et de conditions de travail et de vie attractives. Par ailleurs, le manque de moyens financiers limite considérablement la portée des interventions de l’État, de ses partenaires et des projets mis en œuvre, et empêche ainsi d’apporter une réponse aux besoins et attentes de ces jeunes. Il est, dans ce contexte, urgent d’apporter des solutions afin de développer les capacités de la jeunesse africaine et lui donner les bagages dont elle a besoin pour qu’elle puisse, in fine, s’intégrer socialement, professionnellement et économiquement.