Cette note, rédigée par Frédéric Bazin (IRAM), propose une analyse des aménagements hydro-agricoles en Afrique de l’Ouest permettant de tirer des leçons concernant l’affectation foncière, qui peuvent servir pour orienter les aménagements en cours, ou ceux qui sont prévus dans les années à venir.
Sans affectation foncière adéquate, les objectifs principaux des barrages – la lutte contre la pauvreté et l’amélioration de la production nationale de céréales – pourront difficilement être atteints. Selon les études faites par la Global Water Initiative (GWI) sur trois barrages en Afrique de l’Ouest, les surfaces irriguées attribuées tournent souvent autour de 1 hectare (ha) par famille. Cette surface – à elle seule – ne permet pas à une famille de taille moyenne de subvenir à ses besoins, et encore moins d’investir pour améliorer ses performances techniques et économiques. Avec l’interdiction de la vente ou de la location de terre sur les périmètres, l’affectation des terres est cruciale, car elle détermine le système foncier à long terme.